Histoire de l’informatique : liste des 1ers micro-ordinateurs des annĂ©es 1980

C'est au cours des années 1980 que les micro-ordinateurs ont connus un développement phénoménal pour progressivement démocratiser l'accès à l'informatique. Découvrez la liste des premiers micro-ordinateurs !

Histoire informatique micro-ordinateurs

C’est dans les annĂ©es 70 que les premiers micro-ordinateurs ont vu le jour. Mais c’est au dĂ©but des annĂ©es 1980 qu’ils ont connu leur essort sous l’impulsion d’Apple et d’IBM principalement. C’est au cours de ces annĂ©es que l’informatique a progressivement fait son apparition dans l’entreprise, l’Ă©ducation, mais aussi chez les particuliers. Voyons de plus près l’Ă©volution des premiers micro-ordinateurs et leurs caractĂ©ristiques techniques !

Le R2E Micral N, le premier micro-ordinateur (1973)

R2E Micral N : le premier micro-ordinateur

AnnĂ©e : 1973
Microprocesseur : Intel 8 bits 8008 Ă  108 kHz
MĂ©moire vive (RAM) : 16 ko
MĂ©moire morte (ROM) : Nc
PĂ©riphĂ©riques optionnels : lecteur de bandes perforĂ©es
Prix : 8 450 F

QUI a inventĂ© le premier micro-ordinateur ? QUI est le premier constructeur français de micro-ordinateur ? QUI est le premier constructeur europĂ©en de micro-ordinateur ? QUI est le principal fournisseur de micro-ordinateur Ă  l’Éducation nationale ? C’est le R2E MICRAL ! Saviez-vous cela ?

En mai 1973, la sociĂ©tĂ© RĂ©alisations et Ă©tudes Ă©lectroniques (REE ou R2E) fondĂ©e et dirigĂ©e par AndrĂ© TRUONG, commercialise le premier micro-ordinateur vendu assemblĂ©, le Micral N Ă  microprocesseur 8 bits Intel 8008, interface rĂ©seau Ethernet de chez Xerox.

Conçue par François GERNELLE (Note : un procès, destinĂ© Ă  reconnaĂ®tre la paternitĂ© du Micral N, a opposĂ© François GRENELLE Ă  AndrĂ© TRUONG le fondateur de la R2E. La justice a donnĂ© raison Ă  François GRENELLE), cette machine ne dispose ni d’afficheur ni de clavier : on se sert d’interrupteurs pour saisir les donnĂ©es et des diodes affichent les rĂ©sultats.

L’apprentissage est assez simple et le Micral n’est produit Ă  500 machines dès la première annĂ©e. En juin 1973, la revue amĂ©ricaine Byte le qualifie de microcomputer et le terme est restĂ©.

L’Apple II (1977 – 1983)

Apple II

AnnĂ©e : 1977 pour le premier Apple II (1983 pour la version IIe reprĂ©sentĂ©e)
Microprocesseur : 6502 (8 bits) Ă  1,024 MHz
MĂ©moire vive (RAM) : 64 ko extensible Ă  1 Mo
MĂ©moire morte (ROM) : 16 ko
Mode graphique : 560 x 192 en 6 couleurs
Mode texte : 40 x 24 (ou 80 x 24 avec carte)
Son : 1 voie
MĂ©moire de masse : lecteur 5 pouce 1/4 de 140 ko
Système : DOS 3.3, PRODOS
Port : 2 prises pour lecteur de cassettes, connecteur Joystick, port Joystick 9 broches, sortie VidĂ©o RCA PAL ou NTSC composite
PĂ©riphĂ©riques : disque dur, carte 80 colonnes, PĂ©ritel, carte RAM 64 ko, carte processeur Z-80 (Microsoft), carte 8086, Centronics, RS232C, souris, Modems
Prix : 12 800 F

Sa première version sort en avril 1977. C’est le premier micro-ordinateur Ă  avoir un succès grand public. Il a une ROM 16 ko, RAM 4 ko, 8 slots d’extension dans laquelle on peut mettre une carte graphique couleur ce qui en fait premier micro-ordinateur capable d’afficher des graphiques en couleurs, un vrai clavier, manettes de jeu, une langage BASIC AppleSoft intĂ©grĂ© en ROM. Son formidable succès commercial a dĂ©cidĂ© I.B.M. Ă  construire son P.C.

L’Apple IIsera suivi de l’Apple II plus (1979, 48 ko de R.A.M.) et de l’Apple IIe (janvier 1983, 64 ko de R.A.M.) qui sera l’incontestable vedette de la gamme.

L’IBM PC (1981)

IBM PC

AnnĂ©e : aoĂ»t 1981
Microprocesseur : Intel 8088 Ă  4,77 MHz
MĂ©moire vive (RAM) : 64 ko extensible Ă  640 ko par blocs de 64 ko (1 505 F), carte supplĂ©mentaire nĂ©cessaire dès 256 ko (2 763 F)
MĂ©moire morte (ROM) : 40 ko contenant le BASIC Microsoft extensible Ă  80 ko
Mode graphique : 640 x 200 points
Mode texte : 80 colonnes, 25 lignes
Son : bippeur
Ports d’entrĂ©e-sortie : parallèle, lecteur de cassette, clavier avec pavĂ© numĂ©rique et touches de fonctions programmables
MĂ©moire de masse : 2 lecteurs de disquettes 5 pouces 1/4 de 360 ko
PĂ©riphĂ©riques optionnels : RS232, Modem, table traçante, deux disques durs de 10 Mo (31 350 F le premier, 16 870 F le second)
Système : MS/DOS (1 166 F) ou CP/M 86 (2 887 F)
Prix : 36 000 F

Face Ă  l’arrivĂ©e des micro-ordinateurs et surtout au succès de l’Apple II, I.B.M., le plus grand fabricant d’ordinateurs (les gros !) et leader du marchĂ©, devait rĂ©agir. Il sort en aoĂ»t 1981 son Personal Computer (P.c.) avec système d’exploitation Microsoft MS-D.O.S. Il n’apporte aucune idĂ©e rĂ©volutionnaire, mais il est vendu par I.B.M. dont le nom est synonyme d’ordinateur.

Dans un article de 1983 de Dossiers et documents du journal Le Monde intitulĂ© La micro-informatique, Ă‰ric LE BOUCHER Ă©crira :« I.B.M. s’est lancĂ© avec cinq annĂ©es de retard dans la bataille du « personal computer . Il ne fallait pas, poursuit-il, refaire l’erreur commise dix ans plus tĂ´t avec les mini-ordinateurs. Un train qu’I.B.M. avait trop longtemps laissĂ© passer au profit de Digital Equipment et quelques autres Â». De fait, Ă  grand renfort de publicitĂ©, il vend 200 000 machines en 1982 et prend 20 % du marchĂ© Ă  AppleCommodoreTandy et quelques autres constructeurs qui se partageaient le marchĂ©.

Pour asseoir son produit, il favorise la fabrication de pĂ©riphĂ©riques compatibles : imprimantes, lecteur de disques, mĂ©moire et encourage ses clients Ă  les acheter. Éric LE BOUCHER note : « Son motif est clair : ces pĂ©riphĂ©riques complètent le P.c. avec ses extensions qu’il est – pour l’instant – incapable de fabriquer, l' » habillent  » et le rendent plus apte Ă  toucher une clientèle plus vaste Â». Plus tard I.B.M. permettra la fabrication de clones imposant ainsi son standard en perdant par la mĂŞme occasion le contrĂ´le de son P.c. Celui-ci appartiendra dorĂ©navant aux diffĂ©rents constructeurs et assembleurs et bien sĂ»r Ă  Intel — le fabriquant des microprocesseurs — et Ă  Microsoft — celui du système d’exploitation Windows incontournable jusqu’Ă  l’arrivĂ©e de Linux —.

Le premier modèle sera suivi en mars 1983 par le modèle « Ă©tendu Â» l’XT Ă©quipĂ© d’un microprocesseur 8086 puis, en aoĂ»t 1984, par un nouveau modèle, l’AT Ă©quipĂ© d’un microprocesseur 80286.

Certains I.B.M.-P.C. XT furent utilisés en serveur pour le Nanoréseau.

L’Acorn BBC Microcomputer (1981)

Acorn BBC Microcomputer

AnnĂ©e : 1981
Microprocesseur : 6502A (8 bits) Ă  2 MHz
MĂ©moire vive (RAM) : 16 ko (A), 32 ko (B) et 64 ko (B+)
MĂ©moire morte (ROM) : 32 ko extensible
Mode graphique : 320 x 256 avec jusqu’Ă  8 couleurs (A) et 640 x 256 (B)
Mode texte : 80 colonnes, 33 lignes
Son : 3 canaux
MĂ©moire de masse : disquette 3 pouces et demi de 800 ko
Système : Risc-OS
Port : lecteur de cassette, vidĂ©o composite, vidĂ©o RGB, bus d’extension, RS232, parallèle, PĂ©ritel,
PĂ©riphĂ©riques : 2 lecteurs de disquette au format 5 pouces et quart, rĂ©seau Econet (permettant de relier jusqu’Ă  255 machines)

Originalement appelĂ© Proton par son constructeur, il a Ă©tĂ© choisi pour ĂŞtre l’ordinateur vedette d’une sĂ©rie d’Ă©missions d’initiation Ă  l’informatique de la tĂ©lĂ©vision britannique, la BBC .

Micro-ordinateur puissant, dotĂ© d’un excellent BASIC, il disposait d’un grand nombre d’extensions : disque dur, rĂ©seau local, coprocesseurs, R.A.M. non volatiles, etc. Il y a eu plusieurs versions : AB et B+. Une extension permettait d’adjoindre un second microprocesseur soit un 6502 Ă  3 MHz soit un Z-80, mais un processeur 32 bits pouvait aussi ĂŞtre adaptĂ© avec une R.A.M. de 128 ko. Un système CP/M de Digital Research pouvait fonctionner avec l’extension Z-80.

Le modèle B, le plus cher, se vendait environ 450 £ avec des lecteurs de disquette.

Les logiciels Ă©taient nombreux et comprenaient des programmes de traitement de texte (View), de musique (Music), de dessin (Painting), de comptabilitĂ© personnelle (Home Finance et Taxcalc), de tableur (Ultracalc) ainsi que des jeux.

Des livres et des cassettes vidéo avaient été diffusés par les éditions de la BBC.

En janvier 1982, le BBC Microcomputer System a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© pour Ă©quiper 70 % des Ă©coles anglaises. Cet Ă©norme marchĂ© captif fit rĂŞver bien des constructeurs de tous pays.

Au total, près de 500 000 exemplaires furent vendus.

L’Apple Lisa (1983)

apple lisa

AnnĂ©e : janvier 1983
Microprocesseur : 68000 (32 bits) Ă  5 MHz
MĂ©moire vive (RAM) : 1 Mo
MĂ©moire morte (ROM) : 2 Mo
Mode graphique : 720 x 364 pixel monochrome (12 pouces)
MĂ©moire de masse : deux lecteurs de disquette 5 pouces et quart de 400 ko
Système : Lisa Office System
PĂ©riphĂ©riques : souris
Prix : 78 000 F (10 000 $)

L’Apple LISA (Local Integrated Software Architecture) sort en janvier 1983. C’est le premier ordinateur personnel issu des recherches du Palo Alto Research Center de Xerox et d’Apple. Le système du LISA est supĂ©rieur Ă  celui de son successeur, le Macintosh : mĂ©moire protĂ©gĂ©e, multitâche prĂ©emptif . L’Ă©cran est de qualitĂ© supĂ©rieure Ă  celui des premiers Macintosh, et offre une rĂ©solution supĂ©rieure.

Il surprend tout le monde et Maurice ARVONNY, impressionnĂ© par la machine, Ă©crit en 1983 dans Dossiers et documents du journal Le Monde dĂ©jĂ  citĂ©, un article intitulĂ© Apple : le jeu de bureau oĂą il compare le LISA Ă  une console de jeu :

LISA pourrait s’appeler le « jeu de bureau Â». Ă€ la mise en route, l’Ă©cran est censĂ© reprĂ©senter le bureau d’un « businessman Â». Y sont dessinĂ©s une horloge, une calculatrice, les pĂ©riphĂ©riques de l’ordinateur mais aussi un presse-papier et une poubelle. […]

Les reprĂ©sentants d’Apple expliquent que l’on apprend Ă  se servir de LISA en vingt minutes. Mis Ă  part l’argumentation commerciale, il faut bien reconnaĂ®tre que la facilitĂ© d’emploi a Ă©tĂ© soigneusement recherchĂ©e par les concepteurs, et que, dans cette branche de l’informatique, qui voit chaque jour annoncer des nouveautĂ©s qui n’en sont pas, LISA est incontestablement quelque chose de neuf.

Son successeur, le LISA2, sort en 1984 Ă©quipĂ© d’un lecteur 3 pouces et demi de 800 ko et d’un disque dur de 10 Mo. En 1985, sa R.O.M. est modifiĂ©e afin de pouvoir utiliser le système du Macintosh. Il est rebaptisĂ© Macintosh XL et sera arrĂŞtĂ© en 1986.

Le Thomson TO.7 (1983)

Thomson T07

AnnĂ©e : 1983
Microprocesseur : Motorola 6809e (8 bits) Ă  1 MHz
MĂ©moire vive (RAM) : 64 ko extensible
MĂ©moire morte (ROM) : 6 ko
Mode graphique : 320 x 200, 8 couleurs
Mode texte : 24 lignes de 40 caractères
Son : 3 voies, 7 octaves
Ports d’entrĂ©e-sortie : PĂ©ritel, lecteur de cassettes, imprimante, crayon optique, cartouches d’extension, sĂ©rie Centronics.

Le TO.7 est le premier des micro-ordinateurs de la famille Thomson. Il est muni (comme le MO.5) d’un crayon optique servant de pĂ©riphĂ©rique de pointage (Ă  la manière d’une souris) et il utilisait un tĂ©lĂ©viseur comme moniteur. Son clavier est constituĂ© d’une plaque de plastique mou. Il s’abĂ®mait très vite.

Il fut utilisĂ©, comme le MO.5 avec lequel il Ă©tait incompatible, enposte client dans le NanorĂ©seau. D’autre part, de nombreuses Ă©coles reçurent un ordinateur isolĂ© : un TO.7 avec un tĂ©lĂ©viseur, une imprimante et un lecteur de cassette qui permettait de lire les programmes. Cet ensemble Ă©tait encore moins fiable que le NanorĂ©seau qui ne l’Ă©tait dĂ©jĂ  pas beaucoup.

Une publicitĂ© de l’Ă©poque annonçait dans Textes et documents pour la classe : « Un TO.7 de Thomson remplit des cases vides Â». En 1984, il sera remplacĂ© par le TO.7-70.

Le Bull Micral 90-20 (1983)

Bull Micral 90-20

AnnĂ©e : 1983
Microprocesseur : 8088 (Intel 8 bits)
MĂ©moire vive (RAM) : 48 ko (extensible Ă  256 ko)
MĂ©moire morte (ROM) : 8 ko
Mode graphique : 640 x 288 pixels monochrome
Mode texte : 80 colonnes, 25 lignes
Ports d’entrĂ©e-sortie : Rs232C, S.C.S.I., Parallèle, lecteur de disquettes 5 pouces 1/4 de 600 ko intĂ©grĂ©
PĂ©riphĂ©riques optionnels : 2 lecteurs de disquettes 5 1/4 de 600 ko (6 523 F), disque dur de 5 Mo (29 650 F)
Système :
Prix : 35 580 F
Logiciels : Basic (2 370 F), Basic compilĂ© (3 560 F), Fortran (4 160 F), Pascal (4 750 F), Cobol (8 300 F), Traitement de texte (4 750 F), Tableur (3 000 F).

En 1978, R2E fusionne avec Bull et en 1982, la filiale amĂ©ricaine de Bull conçoit son premier compatible P.c., le Bull Micral. Ă€ remarquer son interface S.C.S.I. qui n’Ă©tait rĂ©servĂ©e qu’aux ordinateurs hauts de gamme. Il sera un de ceux utilisĂ©s comme serveur de NanorĂ©seau.

Le S.M.T. Goupil G3 (1983)

S.M.T. Goupil G3

AnnĂ©e : 1983
Microprocesseur : Z-80 (Ă  4 MHz), 6809 (Ă  2 MHz) ou 8088 (Ă  4 MHz)
Coprocesseur : en option
MĂ©moire vive (RAM) : 64 ko Ă  1 000 ko
MĂ©moire morte (ROM) : 40 ko Ă  64 ko
Mode graphique : optionnel 512 x 256 points, 8 couleurs.
Mode texte : 25 lignes de 80 caractères
Ports d’entrĂ©e-sortie : RS232C, parallèle
MĂ©moire de masse : deux lecteurs de disquettes 5 pouces 1/4 de 320 ko
PĂ©riphĂ©riques optionnels : deux lecteurs de disquettes 5 pouces 1/4 de 640 ko (22 830 F) ou de 1,2 Mo (35 580 F) ou disque dur de 5 Mo (46 000 F)
Système : Flex, CP/M, Ms-D.O.S. et NR33.
Prix (1983) : 35 000 F environ.

Construit par la SociĂ©tĂ© de Micro-informatique et de TĂ©lĂ©communications (S.M.T.), le Goupil G3 a Ă©tĂ© logiquement conçu pour les tĂ©lĂ©communications. On pouvait choisir le microprocesseur (6809, Z-80 ou 8088) et mĂŞme en installer deux dans la mĂŞme machine. Il acceptait plusieurs systèmes d’exploitation : Flex, MS-DOS, CP/M et NR33.

Le LĂ©anord Sil’Z 16 (1983)

LĂ©anord Sil'Z 16

AnnĂ©e : mai 1983
Microprocesseur : 8088 (8 bits)
MĂ©moire vive (RAM) : 256 ko Ă  512 ko par modules de 128 ko
MĂ©moire morte (ROM) : 4 ko
Mode graphique : 640 x 280
Mode texte : 80 x 25 caractères
Ports d’entrĂ©e-sortie : RS232, IEEE 488, rĂ©seau local LAN, bus compatible I.B.M.
MĂ©moire de masse : deux unitĂ© de disquettes 5 pouces et quart de 360 ko intĂ©grĂ©es, disques durs de 5, 10 ou 20 Mo
Système : CP/M 86 MS-D.O.S. et NR33
Prix : 50 622 F

Construit par LĂ©anord, le Sil’Z 16 est un compatible IBM-P.C. et CP/M 86. Il existe plusieurs versions avec deux lecteurs de disquettes ou un lecteur de disquettes et un disque dur de 5, 10 ou 20 Mo. Il est issu d’une lignĂ©e de machines qui utilisaient un microprocesseur Zilog Z-80 : Sil’z, Sil’z II, Sil’z III et Sil’z IV.

LĂ©anord faisait partie du groupe ISA-Creusot-Loire.

Le Logabax Performa 1600 (1983)

Logabax Performa 1600

AnnĂ©e : 1983
Microprocesseur : Intel 8086 (16 bits) Ă  8 MHz
MĂ©moire vive (RAM) : 128 ko extensible Ă  640 ko
MĂ©moire morte (ROM) : 8 ko
Mode graphique : 320 x 200 / 640 x 200 / 640 x 400 en 16 couleurs
Mode texte : 80 x 25
Son : bippeur
Ports d’entrĂ©e-sortie : Centronics, RS232c, IEEE488, RS422 (optionnelle)
MĂ©moire de masse : un ou deux lecteur de disquettes 5 pouces 1/4 de 360 ko ou 720 ko
Système : MS-DOS 2.11, CP/M 86 et NR33

Construit par la sociĂ©tĂ© Logabax, le Performa 1600 Ă©tait une version française de l’Olivetti M24. En effet si l’usine est française, elle fait partie du groupe Olivetti. Alors le Logabax ordinateur français ou « Ă©tranger Â» sous licence ? La publicitĂ© de l’Ă©poque annonçait en tout cas : « Performa 1600 – L’intelligence française Â».

Il Ă©tait possible d’y connecter un disque dur de 10 Mo. Il supportait le mode graphique CGA et les systèmes d’exploitation MS-DOS 2.11, CP/M 86 et NR33.

L’Apple Macintosh (1984)

Apple Macintosh

AnnĂ©e : janvier 1984
Microprocesseur : Motorola 32 bits 68000 Ă  8 MHz
Coprocesseur :
MĂ©moire vive (RAM) : 128 ko
MĂ©moire morte (ROM) : 64 ko
Son : 4 voix PCM, haut parleur intĂ©grĂ©
Mode graphique : Ă©cran 12 pouces de 512 x 384 pixels monochrome
Ports d’entrĂ©e-sortie : disquette, 2 ports sĂ©rie (Modem et imprimante), son (casque stĂ©rĂ©o)
PĂ©riphĂ©riques optionnels : lecteur de disquette, disque dur, rĂ©seau AppleTalk, imprimante ImageWriter, Modem, tablette graphique, etc.
Système : Mac-Os

Le Macintosh 128 a Ă©tĂ© le premier ordinateur moderne : simple, facile d’usage, intĂ©grant d’origine une souris, un système d’exploitation graphique, un Ă©cran graphique de 9 pouces de haute dĂ©finition (72 points par pouce), un lecteur de disquette de 3 pouces et demi. Il utilisait un microprocesseur 32 bits et possĂ©dait un lecteur de disquettes 3 pouces 1/2. Il Ă©tait livrĂ© avec un logiciel de traitement de texte, MacWrite, et de dessin, MacPaint. Sa mĂ©moire s’est rĂ©vĂ©lĂ©e un peu faible et elle a Ă©tĂ© rapidement augmentĂ©e Ă  512 ko sur le Macintosh 512. Apple faisait une remise allant jusqu’Ă  30 % pour l’enseignement et les enseignants.

Le modèle dont nous reparlerons Ă  propos du choix de l’Ă©quipement des Ă©coles et collèges Ă©tait un modèle spĂ©cial, un Macintosh 512 dont la mĂ©moire Ă©tait ramenĂ©e Ă  256 ko pour des questions de coĂ»ts.

Le Thomson MO.5 (1984)

Thomson MO.5

AnnĂ©e : 1984
Microprocesseur : Motorola 6809e (8 bits) Ă  1 MHz
MĂ©moire vive (RAM) : 48 ko extensible avec une cartouche enfichable
MĂ©moire morte (ROM) : Nc
Mode graphique : 160 x 200 ou 320 x 200 en 16 couleurs
Mode texte : 40 colonnes, 24 lignes
Son : un canal, 5 octaves (7 octaves, 3 canaux avec l’extension joystick)
Ports d’entrĂ©e-sortie : PĂ©ritel, lecteur de cassette, imprimante, crayon optique, cartouches divers (langages ou extension mĂ©moire), sĂ©rie Centronics.

Le MO.5 sort en mĂŞme temps que le TO.7-70. Bien que les machines soient proches, leurs R.O.M. sont diffĂ©rentes ce qui fait qu’elles ne sont pas compatibles entre elles ! De plus son langage BASIC est diffĂ©rent et les cartouches d’extension ne sont pas compatibles. Son clavier n’est pas un clavier mĂ©canique comme nous les connaissons mais un clavier Ă  touches molles en caoutchouc ce qui est toutefois une amĂ©lioration notable du clavier Ă  plaque molle du TO.7. Son moniteur est un tĂ©lĂ©viseur reliĂ© par une prise PĂ©ritel.

Il a Ă©tĂ© uniquement utilisĂ© comme poste client dans le NanorĂ©seau. Son extension, visible sur la photographie, a rajoutĂ© des problèmes de fiabilitĂ©.

Un modèle MO.5NR, proche du modèle « export Â» MO.5E, lui succède rapidement mais trop tard pour ĂŞtre livrĂ© dans les Ă©tablissements qui devaient alors se l’acheter.

Le modèle MO.6 sorti en 1986 incorpore le lecteur de disquette et dispose de deux langages BASIC en ROM afin d’ĂŞtre compatible avec les MO.5 et TO.7 !

Le MO.5 NR est un dĂ©rivĂ© spĂ©cialement dĂ©diĂ© au NanorĂ©seau – dont il intĂ©grait l’interface rĂ©seau – qui possĂ©dait un vrai clavier et 128 ko de mĂ©moire rĂ©glant ainsi le problème de la mĂ©moire. Le MO.6 lui succĂ©da en 1986 avec un lecteur de cassette intĂ©grĂ©.

Le Matra-Hachette Alice (1984)

Matra-Hachette Alice

L’Alice 90 Ă©tait destinĂ© Ă  permettre de prendre un premier contact avec un ordinateur. Il utilisait un tĂ©lĂ©viseur comme moniteur. La ROM contenait le BASIC Microsoft qui ne permettait pas d’accĂ©der au module graphique le plus Ă©levĂ©.

Des Ă©coles le reçurent en dotations comme ordinateur isolĂ© au mĂŞme titre que les TO.7.

Le C.G.C.T. Exelvision EXL-100 (1984)

C.G.C.T. Exelvision EXL-100

AnnĂ©e : 1984
Microprocesseur : Texas Instruments TMS 7041 et 7020 (8 bits) Ă  4,91 MHz
MĂ©moire vive (RAM) : 34 ko extensible Ă  290 ko (RAM 16 ko : 650 F)
MĂ©moire morte (ROM) : 4 ko, cartouches de 8 Ă  32 ko
Mode graphique : 320 x 250, 8 couleurs
Mode texte : 80 colonnes sur 25 lignes
Son : synthĂ©tiseur vocal intĂ©grĂ©
MĂ©moire de masse : lecteur de disquette ou lecteur de cassette (en option)
Ports d’entrĂ©e-sortie : sĂ©rie, parallèle, cartouche, cassette
PĂ©riphĂ©riques (option) : joystick infrarouge, Ă©cran monochrome, clavier mĂ©canique Ă©tendu, crayon optique, modem, synthĂ©tiseur vocal, extension
Prix : 3 200 F l’U.c. seule

Le EXL-100 d’Exelvision, du groupe C.G.C.T., avait adoptĂ© la technologie novatrice de l’infrarouge pour le clavier et le joystick. La machine Ă©tait carrossĂ©e en plastique thermoformĂ© d’aspect peu solide. Tous ses composants sont de Texas Instruments car ce sont des anciens de cette entreprise qui ont crĂ©Ă© l’Exelvision.

Les EXL-100 ont Ă©tĂ© utilisĂ©s comme postes isolĂ©s pour doter des Ă©coles au mĂŞme titre que les TO.7 et les Alice.

L’Apple IIGs (1984)

Apple IIGs

AnnĂ©e : septembre 1984
Microprocesseur : Western Digital 65C816 16 bits Ă  2,8 Mhz et1 Mhz en mode Ă©mulation Apple II
MĂ©moire vive (RAM) : 256 ko extensible Ă  8 Mo
MĂ©moire morte (ROM) : 128 ko
Mode graphique : 320 X 200 16 couleurs parmi 4096
Mode texte : 80 colonnes
Son : Chip Ensonic 16 voix simultanĂ©e en FM Mono
MĂ©moire de masse : lecteur de disquette 3 pouces 1/2 et/ou 5 pouces 1/4
Système : DOS 3.3, ProDos et ProDos 16 (MouseDesk)
Port : carte S.C.S.I., ADB (pour clavier, souris), 2 RS 232/422, support Joystick interne, vidĂ©o RVB
PĂ©riphĂ©riques : clavier, souris, scanneurs Ă  main et ThunderScan (144 Dpi, se montant sur une tĂŞte d’ImageWriter II), disque dur S.C.S.I.
Prix : 10 000 F

C’est l’Ă©volution de l’Apple II vers la couleur et l’interface graphique. Il intègre tous les dispositifs modernes d’Apple : souris, lecteurs 3 pouces et demi, pĂ©riphĂ©riques ADB (qui sera le standard du Macintosh), extension disque dur.

Le Bull Micral 30 (1985)

Bull Micral 30

AnnĂ©e : 1985
Microprocesseur : 8088 (8bits) Ă  4,77 Mhz (co-processeur 8087 en option)
MĂ©moire vive (RAM) : 128 ko extensible Ă  384 ko (640 ko avec une carte supplĂ©mentaire)
MĂ©moire morte (ROM) : Nc
Mode graphique : norme CGA 640 X 200 quatre couleurs
Mode texte : 80 colonnes, 25 lignes
Son : haut-parleur
Ports d’entrĂ©e-sortie : Rs232C, S.C.S.I., parallèle, deux lecteurs de disquettes 5 pouces 1/4 de 600 ko intĂ©grĂ©, V24
PĂ©riphĂ©riques optionnels : lecteur de disquettes 5 1/4 de 360 ko (6 523 F), disque dur de 10 Mo Winchester de 5 pouces 1/4 (29 650 F)
Système : MS-D.O.S. 2.11, Prologue 90 ou NR33
Prix : 35 580 F

Bull annonce la sortie du Micral 30 en 1984, il sortira en 1985. C’est le premier compatible I.B.M.-P.C. du constructeur qui avait tout misĂ© sur le Prologue avec sa sĂ©rie 80 et 90. Jeumont-Schneider l’a commercialisĂ© sous le nom de Jistral 500. Il intègre un port S.c.s.i. ce qui est très moderne par rapport aux autres compatibles. Il existe cinq modèles numĂ©rotĂ©s de 1910 Ă  1914 qui se diffĂ©rencient par la taille mĂ©moire, le nombre de lecteurs de disquettes ou la prĂ©sence d’un disque dur.

Il sera un de ceux utilisés comme serveur de Nanoréseau.

Conclusion

Les annĂ©es 1980 ont Ă©tĂ© une pĂ©riode cruciale pour l’histoire de l’informatique, avec l’Ă©mergence des premiers micro-ordinateurs. Des marques comme IBM, Apple, et Commodore ont posĂ© les fondations de l’informatique personnelle, en rendant la technologie accessible au grand public. Leurs contributions ont initiĂ© une rĂ©volution technologique qui a continuĂ© Ă  Ă©voluer jusqu’Ă  aujourd’hui.

Dans le monde moderne de l’informatique, de nouvelles marques et technologies continuent Ă  redĂ©finir notre façon d’interagir avec les ordinateurs. Parmi les marques importantes actuellement, on compte notamment Dell, HP, Apple, Asus, et bien d’autres. Par exemple, un ordinateur Dell d’aujourd’hui est Ă©quipĂ© de fonctionnalitĂ©s que l’on aurait Ă  peine pu imaginer dans les annĂ©es 1980, comme des processeurs multicĹ“urs, des disques durs de plusieurs tĂ©raoctets, et des capacitĂ©s graphiques impressionnantes.

L’essor des smartphones, des tablettes et des objets connectĂ©s nous rappelle Ă©galement que les idĂ©es fondamentales des premiers micro-ordinateurs des annĂ©es 1980 continuent de guider le dĂ©veloppement de nouvelles technologies. Le passĂ©, riche en innovations, est ainsi un prĂ©cieux reflet de ce que l’avenir peut nous rĂ©server dans le monde fascinant de l’informatique.

4.4/5 - (25 votes)
Maxime Klein
Passionné par le monde numérique en constante évolution qui nous entoure, je vous partage mes meilleurs conseils pour réussir.