Histoire de l’informatique : liste des 1ers micro-ordinateurs des années 1980

C'est au cours des années 1980 que les micro-ordinateurs ont connus un développement phénoménal pour progressivement démocratiser l'accès à l'informatique. Découvrez la liste des premiers micro-ordinateurs !

Histoire informatique micro-ordinateurs

C’est dans les années 70 que les premiers micro-ordinateurs ont vu le jour. Mais c’est au début des années 1980 qu’ils ont connu leur essort sous l’impulsion d’Apple et d’IBM principalement. C’est au cours de ces années que l’informatique a progressivement fait son apparition dans l’entreprise, l’éducation, mais aussi chez les particuliers. Voyons de plus près l’évolution des premiers micro-ordinateurs et leurs caractéristiques techniques !

Le R2E Micral N, le premier micro-ordinateur (1973)

R2E Micral N : le premier micro-ordinateur

Année : 1973
Microprocesseur : Intel 8 bits 8008 à 108 kHz
Mémoire vive (RAM) : 16 ko
Mémoire morte (ROM) : Nc
Périphériques optionnels : lecteur de bandes perforées
Prix : 8 450 F

QUI a inventé le premier micro-ordinateur ? QUI est le premier constructeur français de micro-ordinateur ? QUI est le premier constructeur européen de micro-ordinateur ? QUI est le principal fournisseur de micro-ordinateur à l’Éducation nationale ? C’est le R2E MICRAL ! Saviez-vous cela ?

En mai 1973, la société Réalisations et études électroniques (REE ou R2E) fondée et dirigée par André TRUONG, commercialise le premier micro-ordinateur vendu assemblé, le Micral N à microprocesseur 8 bits Intel 8008, interface réseau Ethernet de chez Xerox.

Conçue par François GERNELLE (Note : un procès, destiné à reconnaître la paternité du Micral N, a opposé François GRENELLE à André TRUONG le fondateur de la R2E. La justice a donné raison à François GRENELLE), cette machine ne dispose ni d’afficheur ni de clavier : on se sert d’interrupteurs pour saisir les données et des diodes affichent les résultats.

L’apprentissage est assez simple et le Micral n’est produit à 500 machines dès la première année. En juin 1973, la revue américaine Byte le qualifie de microcomputer et le terme est resté.

L’Apple II (1977 – 1983)

Apple II

Année : 1977 pour le premier Apple II (1983 pour la version IIe représentée)
Microprocesseur : 6502 (8 bits) à 1,024 MHz
Mémoire vive (RAM) : 64 ko extensible à 1 Mo
Mémoire morte (ROM) : 16 ko
Mode graphique : 560 x 192 en 6 couleurs
Mode texte : 40 x 24 (ou 80 x 24 avec carte)
Son : 1 voie
Mémoire de masse : lecteur 5 pouce 1/4 de 140 ko
Système : DOS 3.3, PRODOS
Port : 2 prises pour lecteur de cassettes, connecteur Joystick, port Joystick 9 broches, sortie Vidéo RCA PAL ou NTSC composite
Périphériques : disque dur, carte 80 colonnes, Péritel, carte RAM 64 ko, carte processeur Z-80 (Microsoft), carte 8086, Centronics, RS232C, souris, Modems
Prix : 12 800 F

Sa première version sort en avril 1977. C’est le premier micro-ordinateur à avoir un succès grand public. Il a une ROM 16 ko, RAM 4 ko, 8 slots d’extension dans laquelle on peut mettre une carte graphique couleur ce qui en fait premier micro-ordinateur capable d’afficher des graphiques en couleurs, un vrai clavier, manettes de jeu, une langage BASIC AppleSoft intégré en ROM. Son formidable succès commercial a décidé I.B.M. à construire son P.C.

L’Apple IIsera suivi de l’Apple II plus (1979, 48 ko de R.A.M.) et de l’Apple IIe (janvier 1983, 64 ko de R.A.M.) qui sera l’incontestable vedette de la gamme.

L’IBM PC (1981)

IBM PC

Année : août 1981
Microprocesseur : Intel 8088 à 4,77 MHz
Mémoire vive (RAM) : 64 ko extensible à 640 ko par blocs de 64 ko (1 505 F), carte supplémentaire nécessaire dès 256 ko (2 763 F)
Mémoire morte (ROM) : 40 ko contenant le BASIC Microsoft extensible à 80 ko
Mode graphique : 640 x 200 points
Mode texte : 80 colonnes, 25 lignes
Son : bippeur
Ports d’entrée-sortie : parallèle, lecteur de cassette, clavier avec pavé numérique et touches de fonctions programmables
Mémoire de masse : 2 lecteurs de disquettes 5 pouces 1/4 de 360 ko
Périphériques optionnels : RS232, Modem, table traçante, deux disques durs de 10 Mo (31 350 F le premier, 16 870 F le second)
Système : MS/DOS (1 166 F) ou CP/M 86 (2 887 F)
Prix : 36 000 F

Face à l’arrivée des micro-ordinateurs et surtout au succès de l’Apple II, I.B.M., le plus grand fabricant d’ordinateurs (les gros !) et leader du marché, devait réagir. Il sort en août 1981 son Personal Computer (P.c.) avec système d’exploitation Microsoft MS-D.O.S. Il n’apporte aucune idée révolutionnaire, mais il est vendu par I.B.M. dont le nom est synonyme d’ordinateur.

Dans un article de 1983 de Dossiers et documents du journal Le Monde intitulé La micro-informatique, Éric LE BOUCHER écrira :« I.B.M. s’est lancé avec cinq années de retard dans la bataille du « personal computer . Il ne fallait pas, poursuit-il, refaire l’erreur commise dix ans plus tôt avec les mini-ordinateurs. Un train qu’I.B.M. avait trop longtemps laissé passer au profit de Digital Equipment et quelques autres ». De fait, à grand renfort de publicité, il vend 200 000 machines en 1982 et prend 20 % du marché à AppleCommodoreTandy et quelques autres constructeurs qui se partageaient le marché.

Pour asseoir son produit, il favorise la fabrication de périphériques compatibles : imprimantes, lecteur de disques, mémoire et encourage ses clients à les acheter. Éric LE BOUCHER note : « Son motif est clair : ces périphériques complètent le P.c. avec ses extensions qu’il est – pour l’instant – incapable de fabriquer, l' » habillent  » et le rendent plus apte à toucher une clientèle plus vaste ». Plus tard I.B.M. permettra la fabrication de clones imposant ainsi son standard en perdant par la même occasion le contrôle de son P.c. Celui-ci appartiendra dorénavant aux différents constructeurs et assembleurs et bien sûr à Intel — le fabriquant des microprocesseurs — et à Microsoft — celui du système d’exploitation Windows incontournable jusqu’à l’arrivée de Linux —.

Le premier modèle sera suivi en mars 1983 par le modèle « étendu » l’XT équipé d’un microprocesseur 8086 puis, en août 1984, par un nouveau modèle, l’AT équipé d’un microprocesseur 80286.

Certains I.B.M.-P.C. XT furent utilisés en serveur pour le Nanoréseau.

L’Acorn BBC Microcomputer (1981)

Acorn BBC Microcomputer

Année : 1981
Microprocesseur : 6502A (8 bits) à 2 MHz
Mémoire vive (RAM) : 16 ko (A), 32 ko (B) et 64 ko (B+)
Mémoire morte (ROM) : 32 ko extensible
Mode graphique : 320 x 256 avec jusqu’à 8 couleurs (A) et 640 x 256 (B)
Mode texte : 80 colonnes, 33 lignes
Son : 3 canaux
Mémoire de masse : disquette 3 pouces et demi de 800 ko
Système : Risc-OS
Port : lecteur de cassette, vidéo composite, vidéo RGB, bus d’extension, RS232, parallèle, Péritel,
Périphériques : 2 lecteurs de disquette au format 5 pouces et quart, réseau Econet (permettant de relier jusqu’à 255 machines)

Originalement appelé Proton par son constructeur, il a été choisi pour être l’ordinateur vedette d’une série d’émissions d’initiation à l’informatique de la télévision britannique, la BBC .

Micro-ordinateur puissant, doté d’un excellent BASIC, il disposait d’un grand nombre d’extensions : disque dur, réseau local, coprocesseurs, R.A.M. non volatiles, etc. Il y a eu plusieurs versions : AB et B+. Une extension permettait d’adjoindre un second microprocesseur soit un 6502 à 3 MHz soit un Z-80, mais un processeur 32 bits pouvait aussi être adapté avec une R.A.M. de 128 ko. Un système CP/M de Digital Research pouvait fonctionner avec l’extension Z-80.

Le modèle B, le plus cher, se vendait environ 450 £ avec des lecteurs de disquette.

Les logiciels étaient nombreux et comprenaient des programmes de traitement de texte (View), de musique (Music), de dessin (Painting), de comptabilité personnelle (Home Finance et Taxcalc), de tableur (Ultracalc) ainsi que des jeux.

Des livres et des cassettes vidéo avaient été diffusés par les éditions de la BBC.

En janvier 1982, le BBC Microcomputer System a été sélectionné pour équiper 70 % des écoles anglaises. Cet énorme marché captif fit rêver bien des constructeurs de tous pays.

Au total, près de 500 000 exemplaires furent vendus.

L’Apple Lisa (1983)

apple lisa

Année : janvier 1983
Microprocesseur : 68000 (32 bits) à 5 MHz
Mémoire vive (RAM) : 1 Mo
Mémoire morte (ROM) : 2 Mo
Mode graphique : 720 x 364 pixel monochrome (12 pouces)
Mémoire de masse : deux lecteurs de disquette 5 pouces et quart de 400 ko
Système : Lisa Office System
Périphériques : souris
Prix : 78 000 F (10 000 $)

L’Apple LISA (Local Integrated Software Architecture) sort en janvier 1983. C’est le premier ordinateur personnel issu des recherches du Palo Alto Research Center de Xerox et d’Apple. Le système du LISA est supérieur à celui de son successeur, le Macintosh : mémoire protégée, multitâche préemptif . L’écran est de qualité supérieure à celui des premiers Macintosh, et offre une résolution supérieure.

Il surprend tout le monde et Maurice ARVONNY, impressionné par la machine, écrit en 1983 dans Dossiers et documents du journal Le Monde déjà cité, un article intitulé Apple : le jeu de bureau où il compare le LISA à une console de jeu :

LISA pourrait s’appeler le « jeu de bureau ». À la mise en route, l’écran est censé représenter le bureau d’un « businessman ». Y sont dessinés une horloge, une calculatrice, les périphériques de l’ordinateur mais aussi un presse-papier et une poubelle. […]

Les représentants d’Apple expliquent que l’on apprend à se servir de LISA en vingt minutes. Mis à part l’argumentation commerciale, il faut bien reconnaître que la facilité d’emploi a été soigneusement recherchée par les concepteurs, et que, dans cette branche de l’informatique, qui voit chaque jour annoncer des nouveautés qui n’en sont pas, LISA est incontestablement quelque chose de neuf.

Son successeur, le LISA2, sort en 1984 équipé d’un lecteur 3 pouces et demi de 800 ko et d’un disque dur de 10 Mo. En 1985, sa R.O.M. est modifiée afin de pouvoir utiliser le système du Macintosh. Il est rebaptisé Macintosh XL et sera arrêté en 1986.

Le Thomson TO.7 (1983)

Thomson T07

Année : 1983
Microprocesseur : Motorola 6809e (8 bits) à 1 MHz
Mémoire vive (RAM) : 64 ko extensible
Mémoire morte (ROM) : 6 ko
Mode graphique : 320 x 200, 8 couleurs
Mode texte : 24 lignes de 40 caractères
Son : 3 voies, 7 octaves
Ports d’entrée-sortie : Péritel, lecteur de cassettes, imprimante, crayon optique, cartouches d’extension, série Centronics.

Le TO.7 est le premier des micro-ordinateurs de la famille Thomson. Il est muni (comme le MO.5) d’un crayon optique servant de périphérique de pointage (à la manière d’une souris) et il utilisait un téléviseur comme moniteur. Son clavier est constitué d’une plaque de plastique mou. Il s’abîmait très vite.

Il fut utilisé, comme le MO.5 avec lequel il était incompatible, enposte client dans le Nanoréseau. D’autre part, de nombreuses écoles reçurent un ordinateur isolé : un TO.7 avec un téléviseur, une imprimante et un lecteur de cassette qui permettait de lire les programmes. Cet ensemble était encore moins fiable que le Nanoréseau qui ne l’était déjà pas beaucoup.

Une publicité de l’époque annonçait dans Textes et documents pour la classe : « Un TO.7 de Thomson remplit des cases vides ». En 1984, il sera remplacé par le TO.7-70.

Le Bull Micral 90-20 (1983)

Bull Micral 90-20

Année : 1983
Microprocesseur : 8088 (Intel 8 bits)
Mémoire vive (RAM) : 48 ko (extensible à 256 ko)
Mémoire morte (ROM) : 8 ko
Mode graphique : 640 x 288 pixels monochrome
Mode texte : 80 colonnes, 25 lignes
Ports d’entrée-sortie : Rs232C, S.C.S.I., Parallèle, lecteur de disquettes 5 pouces 1/4 de 600 ko intégré
Périphériques optionnels : 2 lecteurs de disquettes 5 1/4 de 600 ko (6 523 F), disque dur de 5 Mo (29 650 F)
Système :
Prix : 35 580 F
Logiciels : Basic (2 370 F), Basic compilé (3 560 F), Fortran (4 160 F), Pascal (4 750 F), Cobol (8 300 F), Traitement de texte (4 750 F), Tableur (3 000 F).

En 1978, R2E fusionne avec Bull et en 1982, la filiale américaine de Bull conçoit son premier compatible P.c., le Bull Micral. À remarquer son interface S.C.S.I. qui n’était réservée qu’aux ordinateurs hauts de gamme. Il sera un de ceux utilisés comme serveur de Nanoréseau.

Le S.M.T. Goupil G3 (1983)

S.M.T. Goupil G3

Année : 1983
Microprocesseur : Z-80 (à 4 MHz), 6809 (à 2 MHz) ou 8088 (à 4 MHz)
Coprocesseur : en option
Mémoire vive (RAM) : 64 ko à 1 000 ko
Mémoire morte (ROM) : 40 ko à 64 ko
Mode graphique : optionnel 512 x 256 points, 8 couleurs.
Mode texte : 25 lignes de 80 caractères
Ports d’entrée-sortie : RS232C, parallèle
Mémoire de masse : deux lecteurs de disquettes 5 pouces 1/4 de 320 ko
Périphériques optionnels : deux lecteurs de disquettes 5 pouces 1/4 de 640 ko (22 830 F) ou de 1,2 Mo (35 580 F) ou disque dur de 5 Mo (46 000 F)
Système : Flex, CP/M, Ms-D.O.S. et NR33.
Prix (1983) : 35 000 F environ.

Construit par la Société de Micro-informatique et de Télécommunications (S.M.T.), le Goupil G3 a été logiquement conçu pour les télécommunications. On pouvait choisir le microprocesseur (6809, Z-80 ou 8088) et même en installer deux dans la même machine. Il acceptait plusieurs systèmes d’exploitation : Flex, MS-DOS, CP/M et NR33.

Le Léanord Sil’Z 16 (1983)

Léanord Sil'Z 16

Année : mai 1983
Microprocesseur : 8088 (8 bits)
Mémoire vive (RAM) : 256 ko à 512 ko par modules de 128 ko
Mémoire morte (ROM) : 4 ko
Mode graphique : 640 x 280
Mode texte : 80 x 25 caractères
Ports d’entrée-sortie : RS232, IEEE 488, réseau local LAN, bus compatible I.B.M.
Mémoire de masse : deux unité de disquettes 5 pouces et quart de 360 ko intégrées, disques durs de 5, 10 ou 20 Mo
Système : CP/M 86 MS-D.O.S. et NR33
Prix : 50 622 F

Construit par Léanord, le Sil’Z 16 est un compatible IBM-P.C. et CP/M 86. Il existe plusieurs versions avec deux lecteurs de disquettes ou un lecteur de disquettes et un disque dur de 5, 10 ou 20 Mo. Il est issu d’une lignée de machines qui utilisaient un microprocesseur Zilog Z-80 : Sil’z, Sil’z II, Sil’z III et Sil’z IV.

Léanord faisait partie du groupe ISA-Creusot-Loire.

Le Logabax Performa 1600 (1983)

Logabax Performa 1600

Année : 1983
Microprocesseur : Intel 8086 (16 bits) à 8 MHz
Mémoire vive (RAM) : 128 ko extensible à 640 ko
Mémoire morte (ROM) : 8 ko
Mode graphique : 320 x 200 / 640 x 200 / 640 x 400 en 16 couleurs
Mode texte : 80 x 25
Son : bippeur
Ports d’entrée-sortie : Centronics, RS232c, IEEE488, RS422 (optionnelle)
Mémoire de masse : un ou deux lecteur de disquettes 5 pouces 1/4 de 360 ko ou 720 ko
Système : MS-DOS 2.11, CP/M 86 et NR33

Construit par la société Logabax, le Performa 1600 était une version française de l’Olivetti M24. En effet si l’usine est française, elle fait partie du groupe Olivetti. Alors le Logabax ordinateur français ou « étranger » sous licence ? La publicité de l’époque annonçait en tout cas : « Performa 1600 – L’intelligence française ».

Il était possible d’y connecter un disque dur de 10 Mo. Il supportait le mode graphique CGA et les systèmes d’exploitation MS-DOS 2.11, CP/M 86 et NR33.

L’Apple Macintosh (1984)

Apple Macintosh

Année : janvier 1984
Microprocesseur : Motorola 32 bits 68000 à 8 MHz
Coprocesseur :
Mémoire vive (RAM) : 128 ko
Mémoire morte (ROM) : 64 ko
Son : 4 voix PCM, haut parleur intégré
Mode graphique : écran 12 pouces de 512 x 384 pixels monochrome
Ports d’entrée-sortie : disquette, 2 ports série (Modem et imprimante), son (casque stéréo)
Périphériques optionnels : lecteur de disquette, disque dur, réseau AppleTalk, imprimante ImageWriter, Modem, tablette graphique, etc.
Système : Mac-Os

Le Macintosh 128 a été le premier ordinateur moderne : simple, facile d’usage, intégrant d’origine une souris, un système d’exploitation graphique, un écran graphique de 9 pouces de haute définition (72 points par pouce), un lecteur de disquette de 3 pouces et demi. Il utilisait un microprocesseur 32 bits et possédait un lecteur de disquettes 3 pouces 1/2. Il était livré avec un logiciel de traitement de texte, MacWrite, et de dessin, MacPaint. Sa mémoire s’est révélée un peu faible et elle a été rapidement augmentée à 512 ko sur le Macintosh 512. Apple faisait une remise allant jusqu’à 30 % pour l’enseignement et les enseignants.

Le modèle dont nous reparlerons à propos du choix de l’équipement des écoles et collèges était un modèle spécial, un Macintosh 512 dont la mémoire était ramenée à 256 ko pour des questions de coûts.

Le Thomson MO.5 (1984)

Thomson MO.5

Année : 1984
Microprocesseur : Motorola 6809e (8 bits) à 1 MHz
Mémoire vive (RAM) : 48 ko extensible avec une cartouche enfichable
Mémoire morte (ROM) : Nc
Mode graphique : 160 x 200 ou 320 x 200 en 16 couleurs
Mode texte : 40 colonnes, 24 lignes
Son : un canal, 5 octaves (7 octaves, 3 canaux avec l’extension joystick)
Ports d’entrée-sortie : Péritel, lecteur de cassette, imprimante, crayon optique, cartouches divers (langages ou extension mémoire), série Centronics.

Le MO.5 sort en même temps que le TO.7-70. Bien que les machines soient proches, leurs R.O.M. sont différentes ce qui fait qu’elles ne sont pas compatibles entre elles ! De plus son langage BASIC est différent et les cartouches d’extension ne sont pas compatibles. Son clavier n’est pas un clavier mécanique comme nous les connaissons mais un clavier à touches molles en caoutchouc ce qui est toutefois une amélioration notable du clavier à plaque molle du TO.7. Son moniteur est un téléviseur relié par une prise Péritel.

Il a été uniquement utilisé comme poste client dans le Nanoréseau. Son extension, visible sur la photographie, a rajouté des problèmes de fiabilité.

Un modèle MO.5NR, proche du modèle « export » MO.5E, lui succède rapidement mais trop tard pour être livré dans les établissements qui devaient alors se l’acheter.

Le modèle MO.6 sorti en 1986 incorpore le lecteur de disquette et dispose de deux langages BASIC en ROM afin d’être compatible avec les MO.5 et TO.7 !

Le MO.5 NR est un dérivé spécialement dédié au Nanoréseau – dont il intégrait l’interface réseau – qui possédait un vrai clavier et 128 ko de mémoire réglant ainsi le problème de la mémoire. Le MO.6 lui succéda en 1986 avec un lecteur de cassette intégré.

Le Matra-Hachette Alice (1984)

Matra-Hachette Alice

L’Alice 90 était destiné à permettre de prendre un premier contact avec un ordinateur. Il utilisait un téléviseur comme moniteur. La ROM contenait le BASIC Microsoft qui ne permettait pas d’accéder au module graphique le plus élevé.

Des écoles le reçurent en dotations comme ordinateur isolé au même titre que les TO.7.

Le C.G.C.T. Exelvision EXL-100 (1984)

C.G.C.T. Exelvision EXL-100

Année : 1984
Microprocesseur : Texas Instruments TMS 7041 et 7020 (8 bits) à 4,91 MHz
Mémoire vive (RAM) : 34 ko extensible à 290 ko (RAM 16 ko : 650 F)
Mémoire morte (ROM) : 4 ko, cartouches de 8 à 32 ko
Mode graphique : 320 x 250, 8 couleurs
Mode texte : 80 colonnes sur 25 lignes
Son : synthétiseur vocal intégré
Mémoire de masse : lecteur de disquette ou lecteur de cassette (en option)
Ports d’entrée-sortie : série, parallèle, cartouche, cassette
Périphériques (option) : joystick infrarouge, écran monochrome, clavier mécanique étendu, crayon optique, modem, synthétiseur vocal, extension
Prix : 3 200 F l’U.c. seule

Le EXL-100 d’Exelvision, du groupe C.G.C.T., avait adopté la technologie novatrice de l’infrarouge pour le clavier et le joystick. La machine était carrossée en plastique thermoformé d’aspect peu solide. Tous ses composants sont de Texas Instruments car ce sont des anciens de cette entreprise qui ont créé l’Exelvision.

Les EXL-100 ont été utilisés comme postes isolés pour doter des écoles au même titre que les TO.7 et les Alice.

L’Apple IIGs (1984)

Apple IIGs

Année : septembre 1984
Microprocesseur : Western Digital 65C816 16 bits à 2,8 Mhz et1 Mhz en mode émulation Apple II
Mémoire vive (RAM) : 256 ko extensible à 8 Mo
Mémoire morte (ROM) : 128 ko
Mode graphique : 320 X 200 16 couleurs parmi 4096
Mode texte : 80 colonnes
Son : Chip Ensonic 16 voix simultanée en FM Mono
Mémoire de masse : lecteur de disquette 3 pouces 1/2 et/ou 5 pouces 1/4
Système : DOS 3.3, ProDos et ProDos 16 (MouseDesk)
Port : carte S.C.S.I., ADB (pour clavier, souris), 2 RS 232/422, support Joystick interne, vidéo RVB
Périphériques : clavier, souris, scanneurs à main et ThunderScan (144 Dpi, se montant sur une tête d’ImageWriter II), disque dur S.C.S.I.
Prix : 10 000 F

C’est l’évolution de l’Apple II vers la couleur et l’interface graphique. Il intègre tous les dispositifs modernes d’Apple : souris, lecteurs 3 pouces et demi, périphériques ADB (qui sera le standard du Macintosh), extension disque dur.

Le Bull Micral 30 (1985)

Bull Micral 30

Année : 1985
Microprocesseur : 8088 (8bits) à 4,77 Mhz (co-processeur 8087 en option)
Mémoire vive (RAM) : 128 ko extensible à 384 ko (640 ko avec une carte supplémentaire)
Mémoire morte (ROM) : Nc
Mode graphique : norme CGA 640 X 200 quatre couleurs
Mode texte : 80 colonnes, 25 lignes
Son : haut-parleur
Ports d’entrée-sortie : Rs232C, S.C.S.I., parallèle, deux lecteurs de disquettes 5 pouces 1/4 de 600 ko intégré, V24
Périphériques optionnels : lecteur de disquettes 5 1/4 de 360 ko (6 523 F), disque dur de 10 Mo Winchester de 5 pouces 1/4 (29 650 F)
Système : MS-D.O.S. 2.11, Prologue 90 ou NR33
Prix : 35 580 F

Bull annonce la sortie du Micral 30 en 1984, il sortira en 1985. C’est le premier compatible I.B.M.-P.C. du constructeur qui avait tout misé sur le Prologue avec sa série 80 et 90. Jeumont-Schneider l’a commercialisé sous le nom de Jistral 500. Il intègre un port S.c.s.i. ce qui est très moderne par rapport aux autres compatibles. Il existe cinq modèles numérotés de 1910 à 1914 qui se différencient par la taille mémoire, le nombre de lecteurs de disquettes ou la présence d’un disque dur.

Il sera un de ceux utilisés comme serveur de Nanoréseau.

Conclusion

Les années 1980 ont été une période cruciale pour l’histoire de l’informatique, avec l’émergence des premiers micro-ordinateurs. Des marques comme IBM, Apple, et Commodore ont posé les fondations de l’informatique personnelle, en rendant la technologie accessible au grand public. Leurs contributions ont initié une révolution technologique qui a continué à évoluer jusqu’à aujourd’hui.

Dans le monde moderne de l’informatique, de nouvelles marques et technologies continuent à redéfinir notre façon d’interagir avec les ordinateurs. Parmi les marques importantes actuellement, on compte notamment Dell, HP, Apple, Asus, et bien d’autres. Par exemple, un ordinateur Dell d’aujourd’hui est équipé de fonctionnalités que l’on aurait à peine pu imaginer dans les années 1980, comme des processeurs multicœurs, des disques durs de plusieurs téraoctets, et des capacités graphiques impressionnantes.

L’essor des smartphones, des tablettes et des objets connectés nous rappelle également que les idées fondamentales des premiers micro-ordinateurs des années 1980 continuent de guider le développement de nouvelles technologies. Le passé, riche en innovations, est ainsi un précieux reflet de ce que l’avenir peut nous réserver dans le monde fascinant de l’informatique.

4.4/5 - (25 votes)
Maxime Klein
Passionné par le monde numérique en constante évolution qui nous entoure, je vous partage mes meilleurs conseils pour réussir.