Pour l’Ecclésiaste, il n’y a rien d’autre de meilleur sous le soleil que de jouir du travail de ses mains. Mais si l’on est continuellement débordé, à quel moment nous poserons-nous pour profiter de nos durs labeurs ? Malheureusement, être débordé est dorénavant un statut dont on fait parade. Si vous êtes constamment occupé, c’est que vous travaillez de manière dure et faites des choses importantes qui vous font avancer. Quelle productivité ! Pourtant, cette sensation d’occupation continuelle n’a apporté aucun mérite dans l’histoire et ne semble pas en apporter maintenant. L’occupation continuelle n’est pas strictement synonyme de meilleure performance et ce sont bien souvent des dettes engrangées au détriment de la santé. Parfois, le prix à rembourser est lourd !
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Constamment débordé : pourquoi est-ce mauvais ?
Les personnes constamment débordées ressentent la pression de terminer ce qu’elles font et leur délai est court. Soit elles n’ont pas suffisamment de temps pour ce qu’elles ont besoin de faire ou tout ce qu’elles voudraient faire : voilà pourquoi elles sont constamment occupées et débordées.
Être constamment occupé n’est pas un signe de productivité, mais plutôt une indication d’une mauvaise gestion du temps et des priorités. Des études montrent que la surcharge de travail peut entraîner une baisse significative de la créativité et de la performance cognitive. Par exemple, une recherche a révélé que les employés qui travaillent plus de 50 heures par semaine sont moins efficaces et prennent des décisions moins judicieuses que ceux qui maintiennent un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
Lorsque nous nous engageons dans une course sans fin, nous sacrifions notre créativité et notre capacité à innover. Un esprit épuisé peine à penser de manière critique et à résoudre des problèmes efficacement.
De plus, le fait de rester perpétuellement occupé nuit à la santé mentale. Le stress chronique, résultant de cette surcharge, est lié à des troubles tels que l’anxiété et la dépression.
En outre, il est crucial de reconnaître que la valorisation de l’occupation perpétuelle repose souvent sur des attentes sociétales irréalistes. Le véritable succès réside dans un équilibre sain, où l’efficacité prime sur la quantité.
Réévaluer les raisons et les valeurs de la suroccupation
La rapidité avec lequel le monde évolue et le regard comparatif que l’on projette sur ceux qui réussissent nous amènent à croire que le moindre temps pour se reposer est une perte. Si c’est ici la raison de votre suroccupation, il est temps de reconsidérer votre temps et vos raisons d’être. Car vous emmagasinez du stress sans vous en rendre compte et c’est une bombe à retardement.
Il ne sert à rien de courir, il faut partir à point. Alors, pourquoi ne pas utiliser autrement votre énergie ? Plutôt que de vous tuer à la tâche et d’en faire un habit d’apparat, réorientez votre énergie. Accordez-vous du temps et une marge de manœuvre pour les urgences familiales et les périodes de maladie, car tout le monde a besoin d’une marge de manœuvre.
Si vous êtes dans une entreprise où l’on ne peut pas couvrir vos arrières pendant une journée au moins, il est peut-être l’heure de réévaluer votre position. Et si c’est le cas pour votre propre business, pourquoi ne pas recruter et déléguer ?
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Comment être moins débordé ?
Pour remédier à cette situation, il faut d’abord identifier les tâches non essentielles de notre quotidien. Un premier pas consiste à établir des priorités claires. La matrice d’Eisenhower, qui classe les tâches selon leur urgence et leur importance, peut servir d’outil efficace. En se concentrant sur les tâches qui apportent réellement de la valeur, on peut libérer du temps pour des activités enrichissantes.
Aussi, déléguer certaines responsabilités ou apprendre à dire « non » à des engagements superflus est essentiel. Cela ne signifie pas être égoïste, mais plutôt respecter ses propres limites et préserver sa santé mentale. À ceux qui pourraient arguer que chaque demande nécessite une réponse positive, il convient de rappeler qu’accepter trop de responsabilités finit souvent par nuire à la qualité de son travail et à ses relations interpersonnelles.
Intégrer des pauses régulières dans son emploi du temps peut sembler contre-intuitif, mais c’est en réalité une stratégie prouvée pour contrer la suroccupation. Des études montrent que ces périodes améliorent la concentration et la créativité.
Enfin, et pas des moindres, mettez-vous avant votre job et ce que les autres attendent de vous.
